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Discours au collège des Bernardins, Benoît XVI

Benoît XVI -avant son pèlerinage à Lourdes - s'est adressé aux intellectuels français,
on peut l'écouter en son intégralité (53 min) et cela en vaut la peine sur :

http://www2.ktotv.com/cms/videos/fiche_video.html?idV=00040852&vl=video_nouveautes

Il se pose la question, que cherchaient les moines ?


Les moines cherchaient "le définitif", ils cherchaient la voie de Dieu, sa parole, offerte aux hommes...
Il souligne l'importance de la langue de la grammaire, les sciences profanes devenaient importantes, la bibliothèque, l'école étaient importantes dans tous les monastères, l'école au service du Seigneur, la formation de la raison. Percevoir au milieu des paroles, la Parole.
La Parole, est ce Chemin, elle donne naissance à une communauté. Elle remue à l'intérieur de l'âme, elle nous rend "attentif à Dieu". La Parole nous introduit dans la communauté de tout ceux qui cheminent dans la Foi. Il faut réfléchir à la Foi, il faut la lire. La lecture occupe tout le corps et l'esprit dans les monastères, explique-t-il.
Le Dieu qui parle dans la Bible, nous enseigne comment il faut lui parler. Notamment au travers des Psaumes.
Ils contiennent des instructions comment ils doivent être chantés ou interprétés. Ils doivent être accompagnés par des instruments.
Le Pape parle aussi du très beau chant du Gloria :  "invitation à chanter avec les anges".
"En présence des anges, je veux te chanter Seigneur" cite-t-il.

Parler avec Dieu, chanter avec Dieu... d'ici naissent la musique occidentale explique-t-il encore.
Une musique "digne de l'homme" et qui proclame cette "dignité".

La parole est parvenue jusqu'aux moines, la Bible n'est pas un simple livre (...) La Bible est appelée comme les "écritures". La parole de Dieu nous parvient seulement à travers des "paroles humaines". L'aspect divin des paroles n'est pas immédiatement perceptible. L'écriture a besoin de l'interprétation. Il existe des dimensions du sens de l'interprétation de la parole. La parole apparait ainsi dans toute sa grandeur. Le pape refuse le fondamentalisme.
St Paul "la lettre tue, mais l'esprit donne la vie" "là où est l'esprit, là est la Vérité". Là où l'Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté.

Ainsi le pape dit que l'on doit refuser le fondamentalisme- fanatisme  et le relativisme.
Sans eux, il n'y a pas de liberté.


Le pape évoque aussi le second volet de la vie monastique, le travail.
Le travail mal vu par les Grecs, essentiel pour les rabbins (St Paul vivait du travail du tisssage de tentes),
St Augustin a consacré un travail particulier au travail des moines. Le monde romain ne connaissait aucun dieu créateur (un dieu ne pouvait pas se salir les mains à faire le monde). Notre Dieu a fait le monde, Jésus dit : "Mon Père travaille", la "création n'est pas encore achevée".... Le travail est ainsi valorisé dans le monachisme.
Le travail de l'homme est devenu une "collaboration avec le Créateur".

Mais il faut aux moines, une "volonté de chercher" un chemin de vie, qui permettre à Dieu de venir à la recontre de l'homme.
La parole doit être annoncée pour créer un chemin. St Pierre le dit :  "vous devez toujours être prêts à vous expliquer de l'espérance qui est en vous".  Et ce n'était pas une propagande, il relevait d'un "devoir de Vérité".
St Paul a déjà annoncé cet "inconnu, connu" auquel les Grecs ont dédié l'autel au dieu inconnu. Les hommes le savent dans leur coeur, il n'est pas le hasard... Tous les hommes en ont connaissance.

Dieu s'est révélé, c'est un fait
Dieu s'est montré personnellement, le chemin est ouvert. Dieu s'est révélé, c'est un fait. Verbum caro facto est. Il est présent au milieu de nous. C'est une vérité. Mais il faut l'humilité de l'homme pour répondre à l'humilité de Dieu, dit-il.

Cherchez-DIeu cela n'est pas une obligation du passé, c'est une obligation actuelle. Plus que jamais nécessaire, plus que jamais vive explique-t-il.

Renoncer à Dieu serait un rejet de l'humanisme. Car Dieu est le fondement de toute culture véritable.


Nous ne pouvons que reprendre la conclusion de ce texte :
"
 Sous de nombreux aspects, la situation actuelle est différente de celle que Paul 
a rencontrée à Athènes, mais, tout en étant différente, elle est aussi, en de
nombreux points, très analogue. Nos villes ne sont plus remplies d'autels et
d'images représentant de multiples divinités. Pour beaucoup, Dieu est vraiment
devenu le grand Inconnu. Malgré tout, comme jadis où derrière les nombreuses
représentations des dieux était cachée et présente la question du Dieu inconnu,
de même, aujourd'hui, l'actuelle absence de Dieu est aussi tacitement hantée par
la question qui Le concerne. Quaerere Deum - chercher Dieu et se laisser trouver
par Lui : cela n'est pas moins nécessaire aujourd'hui que par le passé. Une
culture purement positiviste, qui renverrait dans le domaine subjectif, comme
non scientifique, la question concernant Dieu, serait la capitulation de la
raison, le renoncement à ses possibilités les plus élevées et donc un échec de
l'humanisme, dont les conséquences ne pourraien
t être
que graves. Ce qui a fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la
disponibilité à L'écouter, demeure aujourd'hui encore le fondement de toute
culture véritable."






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