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les langues régionales entrent dans la constitution française...

Est-ce une façon de ne plus s'occuper de la charte européenne des langues régionales (plus contraignante ?) ou d'enterrer le sujet, les langues régionales existaient, existeront, mais enfin il est temps de le dire officiellement dans un texte en France.... (voir le très bon livre "Marianne m'a tuer" consacré aux langues régionales, éditions ENA Nord-Alsace, Haguenau). Mais il faut encore attendre que cette modification soit validée par le Congrès, d'ici-là bien des crispations pourront encore se faire connaître dans notre pays... centralisateur et unificateur à l'extrême.  Difficile pour Paris de reconnaître enfin les Provinces, leurs langues, leurs cultures...


LES LANGUES REGIONALES DANS LA CONSTITUTION :

MARC LE FUR EXPRIME SON EMOTION ET SA SATISFACTION

 

«  Le 22 mai 2008 restera dans l’histoire de la République la date à laquelle les langues régionales auront fait leur entrée dans la constitution » déclare Marc Le Fur, Député des Côtes d’Armor. « C’est pour moi et pour beaucoup d’autres députés, un moment d’émotion et l’aboutissement d’un long travail de conviction au sein de l’Assemblée nationale engagé depuis de nombreuses années » poursuit le Vice-Président de l’Assemblée nationale. « je me réjouis qu’à l’initiative du Gouvernement, nos langues régionales soient désormais reconnues comme un élément de notre patrimoine commun. Je me réjouis qu’elles soient mentionnées dès l’article 1 de la constitution. » affirme Marc Le Fur.

 

« Cette nouvelle rédaction de l’article premier du texte constitutionnel confirme ma conviction », ajoute le Député des Côtes d’Armor, « selon laquelle le mot « égalité », qui figure dans la devise de notre République, ne signifie pas « uniformité » et prouve que l’unité de notre pays peut se concilier avec l’altérité. »

 

« Le nouvel article premier du texte constitutionnel lève par ailleurs les risques éventuels de censure par le Conseil constitutionnel de la loi-cadre sur les langues régionales annoncée pour le premier trimestre 2009 par la Ministre de la culture lors du débat parlementaire sur les langues régionales du 7 mai 2008. »  continue Marc Le Fur avant de conclure « je ne peux m’empêcher de penser aujourd’hui aux marins de l’île de Sein qui, en juin 1940, représentaient le quart des militaires de la France Libre et dirent leur amour de la France en breton. »

 

jeudi 22 mai 2008


 


Mais en Alsace ce texte n'est pas passé inaperçu, loin de crier victoire, on note le progrès sur le chemin de la reconnaissance des spécificités régionales et des langues...


 

 

Le Cercle qui se consacre à la défense du bilinguisme publie ce communiqué :


 

 

"Les langues régionales reconnues dans la constitution française

 

 

L’Assemblée Nationale a voté ce jour, 22 mai, un amendement à l’article 1 de la constitution de la République.

 

L’article 1 dira dorénavant : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. Les langues régionales appartiennent à son patrimoine»

 

C’est une première victoire pour tous ceux qui travaillent en faveur de la diversité linguistique en France et dont nous sommes. Depuis des années nous demandons une reconnaissance pour nos langues. Les députés l’ont compris et nous nous en félicitons. Il faut, bien entendu, attendre que l’ensemble de la loi modifiant la constitution soit adoptée par le Congrès.

 

Nous sommes cependant très heureux de l’adoption de cet amendement par les députés parce qu’il est le fruit d’un accord entre les différents groupes et les différentes sensibilités politiques. Cela prouverait, s’il en était besoin, que l’affaire de la promotion des langues de la République n’est pas une affaire partisane.

 

Cet amendement, cette reconnaissance, ouvre la voie à une législation complète qui permettra un véritable développement de nos langues. Il s’agira donc, une fois le texte définitivement adopté, d’une première étape très importante. Beaucoup de travail restera à faire.

 

De nombreux députés sont prêts à travailler dans le sens que nous souhaitons. Le Gouvernement s’est engagé à ce qu’une loi soit votée en 2009. La perspective d'une ratification de la Charte européenne des langues s'appuyant également sur la ratification par la France du Traité de Lisbonne sur l'Union européenne, se trouve aussi ouverte. Nous avons fait des propositions claires en matière de médias, d’enseignement, de vie publique. Nous serons bien entendu disponibles et vigilants pour aider à l’élaboration de la législation qui viendra compléter la reconnaissance constitutionnelle indispensable votée ce jour."

 

déclare François Schaffner, président Culture et Bilinguisme d'Alsace et de Moselle

René Schickele-Gesellschaft 5 boulevard de la Victoire / Niklausring

67000 Strasbourg

 

Il reste à attendre et à voir ce que dira le Congrès à ce propos. Souvent les députés oublient que bien que représentant de la Nation dans son ensemble (les députés alsaciens et Mosellans durant la deuxième guerre mondiale siégaient toujours au parlement, bien que ces départements étaient annexés et donc coupés de leur base électorale)  ils sont issus de région, du terroir et donc de langues et de pays spécifiques qui par les accidents (annexion, guerre, rattachements volontaires  (ex. Mulhouse) ou non) de l'histoire sont devenus la France.

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