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la symbolique de l'ours

L’ours a un rôle essentiel dans la création du monastère d’Andlau, en grattant le sol selon la vision qui avait été annoncée à Sainte Richarde. Richarde descendait du Mont-Ste- Odile, fondé par sa parente, vers la vallée et le val d’Odéon. On l’avait mise en garde de la présence de nombreux ours dans ces environs. Elle voit une ours qui gratte le sol pour enterrer son petit. Richarde le prend dans les bras le réchauffe et lui redonne vie. Richarde de Souabe se décide pour cet endroit et y fonde un monastère. Le lieu (une trappe où l’on voit la terre) en a été conservé et une statue d’ours en pierre a été placée devant lui. L’ours intervient également, selon la légende, à son décès Richarde refusant d’avoir un sarcophage de pierre a été enterrée comme les manants. L’ours qui l’aimait beaucoup l’a déterré et tenté de la réchauffer à son tour. Aucune soeur n’osa déloger l’ours sachant qu’elle avait un lien spécial avec elle. Le geste de la mère ours était vain, elle se laissa mourir sur la tombe. On conserva trois ours de sa descendance dans une fosse en son honneur.

Le monastère a toujours été bienveillant à l’égard des ours et semble en avoir élevé quelque uns. En 1348, on lit que : « les boulangers qui fréquentent le marché d’Andlau sont obligés de fournir chacun un pain par semaine pour la nourriture de l’ours ». L’aventure s’est arrêtée lorsqu’un enfant a été blessé par un ours. La tradition confirme que les montreurs d’ours étaient toujours les bienvenus dans l’enceinte de l’abbaye. Ils avaient droit de passage à Andlau et recevaient de l’abbesse un repas, un pain et trois gulden. D’autres font un rapprochement entre la crypte (chapelle souterraine) et la caverne de l’ours.

Les armoiries d’Andlau, la représentation d’une ours en pierre danslacryptedel’abbayed’Andlau surlequellesfemmesen mald’enfantsvenaients’asseoir, ousemettredeboutdansce trou demeure un point marquant de la tradition. L’ours est placé à côté de ce trou où l’ours a gratté le sol. Ou peut-être est-ce un puits ? Un lieu où les rhumatisants des jambes et des maladies de pieds entraient et se mettaient debout. (contenait-il de l'eau ? on y trouverait alors un culte à la nature) confirment que le lieu semble avoir une signification fort ancienne.

Mais l’ours a toujours été un symbole fort,(symbole de la puissance russe) omnivore comme l’homme, qui lorsqu'il se tient debout peut faire songer à un humain. On ne s’étonnera pas que sa possible réintroduction entraîne des oppositions quasi hystériques. Les défenseurs de la nature, les enfants et les collectionneurs admirent leurs répliques en mohair et s’indignent de leur disparition physique. Ils peuvent contempler les derniers spécimens en semi-liberté dans les parcs alternatifs de réintroduction. Celui de la Forêt-noire (Bärenpark, Bad- Ripoldsau, Schapbach) ou sa filiale de la même fondation (Worbis, Saxe) permet à cet omnivore de renouer avec un peu de verdure. Ainsi à d’anciens ours sauvés des zoo, de cirques, de

propriétaires peu scrupuleux de leur bien-être., reprennent contact avec de grands espaces et permettent de les éloigner de parcs
ou de cirques. Ces grands espaces tentent de leur redonner une vie

digne d’un ours ce qui pour certains n’ayant connu que les sols en béton et la captivité s’avère souvent long voir impossible lorsqu’ils sont atteints de maladies. La visite (8 euros, 7 euros enfants) de ces parcs (alternatifs, résidence des ours), où le plantigrade est roi et non le visiteur vaut le détour procure un bol d’air et un espoir pour la vie naturelle, on y réintroduit également des loups et des lynx qui aident à la socialisation sauvage de l’ours.

Si le dernier ours a été tué dans la forêt de Barr en 1675, 1695 près du château d’Andlau, 1755 dans le Münstertal. Certains historiens (Forrer, Wirtz) considèrent qu’aux endroits voués au culte de l’ours, des édifices religieux ont été construits pour supprimer le culte païen au dieu gaulois et vénéré également par les Helvètes (Artio, ratio signifie ours en langue gauloise, ainsi de cette déesse ours, on a retrouvé des statuettes de bronze du IIème siècle à Muri dans la région de Berne, Artio de Muri, Artémis serait l’équivalent grec de l’ourse-déesse Artio). Un sanctuaire païen aurait ainsi existé à Andlau, on songe à un sanctuaire romano- celtique dédié à la déesse ourse Artio. L’ours figure dans de nombreuses armoiries notamment celles de Dambach-la-ville (67), Berstet (on y retrouve le son Bär : ours), Nothalten, Domfessel, Kientzheim, Obersaasheim, Widensolen et Wittersdorf. Tandis qu’en alsacien le Bäredreck correspondra plutôt à un rouleau de réglisse. Elle n’est pas la seule à être liée à l’ours ou à des animaux, c’est aussi le cas pour l’évêque de Strasbourg, St Florent, l’ermite de Haslach.

Et l’ours en peluche ....

On le constatera entre anciennes croyances, fascination face à la force, l’animal ne laisse pas indifférent et ce n’est pas la caricature de Théodore Roosevelt(1858-1919) avec un ourson qu'il a refusé de tuer qui lui fera du tort. Il s’agissait d'une partie de chasse au Mississippi en 1902, alors qu’on lui avait attaché un ourson à un arbre pour complaire à ses instincts de chasseur. La caricature de son refus parue dans le journal « l’étoile de Washington » fut intitulé « définir les limites dans le

Mississippi » devant servir de métaphore quand à la façon dont le président a traité le litige des frontières lui servit de lien avec toute la population. Aujourd’hui qui pourra séparer les humains de cet animal ? Nous sommes attachés à lui dès nos premiers jours grâce à l’invention du Teddy (en l'honneur du président Roosevelt) par un propriétaire du magasin de jouets de Brooklyn Morris Mtchtom. Le bear connu un très grand succès en le surnommant « Teddy (diminutif de Théodore) Bear. » C’est lui qui fonda la fameuse compagnie « The Ideal Toy Company ». Pour l’Europe, le bär déjà populaire fut vite adopté par lesenfants,notammentgrâceàlafirmebavaroiseSteiff dans au début du XXème siècle qui fit de même pour toute l'Europe. Le plantigrade est devenu un vrai classique de toute enfance. Ainsi, l’ours brun est désormais dans nos maisons à défaut d'être dans nos montagnes et sans doute dans nos esprits.

Sources consultées :

* Exposition des Ateliers de la Seigneurie d’Andlau, les dames illustres et femmes libres du Moyen-âge,
* le journal historique de l’Alsace, tome 1
sur l’histoire de Sainte Richarde p 73 et 78 ; le

* dictionnaire sincère de l’Alsace singulière, par Jean-Jacques Mourreau chez Séguier, Dictionnaire d’Amboise d’Alsace (articles : Andlau, Richarde)

* s’Elsàssbüech, le livre de l’Alsace, sous la direction de Léon Daul (article : Richarde),

édition du Donon.
* Documentation de l’abbatiale Ste Richarde d’Andlau
* Le livre des Miracles de Sainte Foy, 1094-1994, par les amis de la bibliotyhèque humaniste de Sélestat, imprimé par Gyss Obernai.

* liber miraculorum sanctae Fidis.

Musée Steiff ici en 2010, Allemagne,une production artisanale, entièrement à la main d'un ours de collection en mohair. Parc alternatif des ours en Forêt-Noire Bad Ripoldsau. Ce sont des ours qui sont retirés des zoos ou des cirques pour y méner dans une belle nature une retraite paisible en quasi-liberté, les visiteurs sont des invités.
Musée Steiff ici en 2010, Allemagne,une production artisanale, entièrement à la main d'un ours de collection en mohair. Parc alternatif des ours en Forêt-Noire Bad Ripoldsau. Ce sont des ours qui sont retirés des zoos ou des cirques pour y méner dans une belle nature une retraite paisible en quasi-liberté, les visiteurs sont des invités.
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Musée Steiff ici en 2010, Allemagne,une production artisanale, entièrement à la main d'un ours de collection en mohair. Parc alternatif des ours en Forêt-Noire Bad Ripoldsau. Ce sont des ours qui sont retirés des zoos ou des cirques pour y méner dans une belle nature une retraite paisible en quasi-liberté, les visiteurs sont des invités.

Musée Steiff ici en 2010, Allemagne,une production artisanale, entièrement à la main d'un ours de collection en mohair. Parc alternatif des ours en Forêt-Noire Bad Ripoldsau. Ce sont des ours qui sont retirés des zoos ou des cirques pour y méner dans une belle nature une retraite paisible en quasi-liberté, les visiteurs sont des invités.

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