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Le 1er bébé-médicament

Peu évoqué, le Premier bébé-médicament est né en Espagne, il se prénomme, mais a-t-on le droit de l'appeler ou de le prénommer, car il devra servir de trousse à outils (en espérant qu'on le lui demandera pas de fournir des pièces détachées) pour son grand frère.  Ce dernier est malade d'une forme grave d'anémie génétique. Malheureusement  ou heureusement pour ce bébé 'outil' il n'est pas atteint de la même maladie que son grand frère, il devra donc donner beaucoup de soi... Et se sent investi d'une responsabilité très grande "sauveur" de son grand frère. Comment surmontera-t-il le fait qu'il a été conçu non pour lui mais pour un autre ? S'il n'y parvient pas que se passera-t-il ?

Le tout est assez inhumain, intolérable si l'on prend la peine de dépasser la sémantique  très incorrecte de "médicament"  (c'est la trahison par le vocabulaire) associée à la notion de bébé.

Et ceux qui pensent que cela ne peut se passer en France... feraient mieux de lire le communiqué de Jacques Remiller (UMP) qui s'alarme de la possibilité ouverte par le législateur français. Si certains députés voient clairs, ils devaient s'en préoccuper avant le vote de la loi et non a posteriori. "Gouverner n'est-ce pas prévoir ?"  




Un député français
se pose de nombreuses interrogations sur le bien-fondé des "bébés médicaments"

Le "bébé-médicament" est-il légal en France, il répond "oui" est-il éthique ? il se pose la question. 



R_3 Mardi dernier, le 1er "bébé-médicament "prénommé Javier, est né en Espagne. Il est, selon les scientifiques, le :«fruit de la sélection in-vitro d'un embryon exempt de l'anomalie génétique dont souffre son frère aîné de six ans». Le sang de son cordon ombilical a en effet été transmis à son grand frère dans l'espoir de le guérir de sa maladie, une bêta-thalassémie majeure, forme grave d'anémie génétique.

Si l'on peut se réjouir de cet espoir de guérison d'un petit garçon, il ne faut pas oublier que ce type de pratique - qui a été légalisée en France par un amendement gouvernemental lors de la discussion du projet de loi sur la bioéthique en 2004 - pose des interrogations éthiques importantes.

Tout d'abord, il faut rappeler que cette sélection ne se fait pas au profit de l'enfant à naître : le bébé médicament est investi d'un espoir qui fait peser sur lui l'injonction de sauver son frère ou sa soeur ainée. Non seulement il ne doit plus sa vie au seul désir le concernant mais à la mission pour laquelle il a été conçu. S'il n'arrive pas à accomplir sa mission de sauveur, il risque de se sentir défaillant et coupable, voire inutile et indigne de vivre. 

Cette instrumentalisation constatée au travers du tri embryonnaire  fait du bébé médicament une victime, et les psychiatres envisagent  logiquement des troubles spécifiques pour ces personnes. On peut par ailleurs s'interroger sur l'avenir des embryons  surnuméraires détruits ou congelés après le tri embryonnaire..."  

 

" le communiqué encadré a été importé du site  (lien ci-dessous)  le  salon-beige"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/10/un-dput-franais.html




 


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